
Image par StockSnap de Pixabay
Cela fait presque 1 an maintenant que les discothèques sont fermées à cause de la crise sanitaire. Malgré les aides apportées par l’Etat, ces établissements sont toujours dans l’attente d’un protocole de réouverture et les patrons de ses structures ne perdent pas espoir.
Tic-tac… tic tac… Le temps passe et les mois défilent mais rien ne change. Depuis mars 2020, les boîtes de nuit ont fermé leurs portes et le monde de la nuit a disparu. Alors que les centres commerciaux, les lieux culturels mais aussi les restaurants et bars ont pu rouvrir le temps de quelques mois, les établissements de nuit ont laissé portes closes. Mais alors, pourquoi eux mais pas nous ? Les boîtes de nuit sont désormais plus que jamais en difficulté face à la crise sanitaire puisqu’après 12 mois de fermeture totale, de nombreux établissements de nuit craignent de disparaître. En effet, c’est déjà près d’un quart des établissements qui ont mis la clé sous la porte soit environ 300 boîtes de nuit sur l’ensemble du territoire français. L’avenir des boîtes de nuit baigne aujourd’hui dans la plus totale des incertitudes.
A Nantes, le New Factory implanté dans la ville depuis mars 2017 a accueilli plus de 200 000 visiteurs depuis son ouverture. Mais alors que la discothèque allait fêter ses 3 ans, le patron de l’établissement, Manuel Naulleau, s’est vu contraint de fermer son établissement de manière précipitée le 13 mars 2020. Il explique :
« La crise sanitaire nous a mis à l’arrêt total. Nous n’avons eu aucune autorisation d’ouverture depuis cette date. Au vu du contexte sanitaire, je comprends tout à fait cette décision mais ce n’est pas évident car le travail est un vecteur social très important et nous en sommes privés ».
Alors que le gérant ne pensait pas voir son établissement fermé pendant autant de temps, il semble dans la plus grande incertitude concernant la date de réouverture du New Factory et l’avenir semble flou « nous ne savons pas du tout quand nous allons pouvoir reprendre l’activité, nous espérons que cela sera avant la fin de l’année. Peut-être en Septembre. Nous attendons avec impatience une date de réouverture pour communiquer de nouveau ».
Après presque un an de fermeture complète, l’état d’esprit des équipes semble plutôt bon « même si le temps paraît long ». L’équipe de Manuel Naulleau reste en contact et se soutient dans les moments les plus difficiles « voir le New Factory fermé nous met parfois le moral dans les chaussettes mais nous arrivons rapidement à nous remobiliser », l’espoir d’une réouverture étant continuellement présent. Le gérant de cet établissement nous raconte :
Nous avons au début, pendant le premier confinement, fait des lives et des sondages pour garder le contact avec notre clientèle. Ce qui nous manque le plus c’est de voir le New Factory plein avec la foule qui s’amusent, dansent et rigolent. C’est vraiment l’essence de notre métier, faire plaisir aux gens qui viennent dans notre établissement pour se changer les idées et oublier le temps d’un instant les soucis du quotidien.
Les discothèques sont aujourd’hui prêtes à « mettre en place des mesures dans le cadre d’un protocole sanitaire strict afin d’espérer la réouverture » de leur établissement plus rapidement. Tout comme dans les autres établissements accueillant du public, le masque pourrait être obligatoire, du gel hydroalcoolique serait mis à disposition des visiteurs à l’entrée mais aussi sur l’ensemble des tables et les jauges pourraient être réduite.
Pour de nombreux établissements de nuit, une réouverture rapide devient alors une obligation pour ne pas se retrouver dans une situation trop compliquée à surmonter. En effet, malgré les aides de l’Etat et le chômage partiel mis en place pour les salariés, les discothèques ont un loyer mais aussi des factures mensuelles qui ne peuvent pas être payées actuellement : « les dettes s’accumulent de mois en mois ». C’est le cas du Warehouse, la plus grosse discothèque de l’Ouest, installée en plein coeur de l’Ile de Nantes depuis 2017 également, qui semble dans une situation critique. En effet, les directeurs de cet établissement se sentent « complètement oubliés » et « déconsidérés » par le gouvernement. « Soutenez le Warehouse », une collecte de don a alors été mise en place sur leur site Internet :
https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=DPT2EQFRH47E2
« Nous naviguons dans le brouillard mais nous devons tenir le cap ! L’objectif de cette campagne est de nous aider à payer nos charges fixes, dont le loyer, afin que nous puissions rouvrir de nouveau nos portes en 2021. Parce que la patience ne paye malheureusement pas les factures ».
Elisa Winkler
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